Article 815 du Code Civil

L’article 815 du Code Civil français dispose que :

Nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’y ait été sursis par jugement ou convention.

Source : Legifrance

Une indivision est le fait d’être propriétaire avec une ou plusieurs autres personnes d’un bien qui de nature ne peut être divisé. Par exemple, vous possédez une maison avec votre conjoint(e) suite à son achat en commun. Autre exemple, vous héritez avec vos frères et sœurs d’un appartement suite au décès d’un parent. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un gâteau qu’on peut découper pour que chacun prenne sa part, ou d’une somme d’argent à partager. Dès lors, deux cas de figure se présentent.

En cas de bonne entente

Il y a le cas le plus courant où les indivisaires sont en bonne entente et ont un bien en commun. Par exemple, un couple qui possède un bien indivis et qui vit dans ce logement familial. Il y a également le cas des héritiers qui viennent d’hériter d’une maison au soleil qui est conservée dans les mêmes conditions pour être exploitée pendant les vacances.

En cas de mésentente

Et, il y a le cas où il n’y a pas d’entente sur le bien possédé en commun suite à un divorce, ou au fait que plusieurs personnes viennent d’hériter d’un bien avec chacun son projet.

Dans ces circonstances, il peut y avoir un indivisaire qui veut vendre et un autre qui ne veut pas. Dans tous les cas de figure, l’article 815 du Code Civil est justement là pour ça. La loi prévoit à travers ce texte, qu’un indivisaire n’est pas tenu de rester bloqué dans une indivision. Auquel cas, soit les indivisaires travaillent en bonne intelligence et essayent de trouver une solution amiable pour débloquer la situation comme la vente du bien à une tierce personne. L’indivisaire qui ne souhaite pas vendre peut également proposer de racheter la part de celui qui veut sortir de l’indivision.

Dans l’éventualité où aucune solution amiable n’est trouvée, le dossier termine devant la justice sur demande de l’indivisaire qui souhaite quitter l’indivision. Le Juge en charge du dossier peut alors prononcer la licitation qui correspond à la vente aux enchères judiciaire du bien. L’appartement, la maison ou autre se retrouve donc à être vendu lors d’une séance de vente aux enchères et le plus offrant remporte le bien.

Cette voie permet certes de sortir de l’indivision, mais elle engendre un grand nombre de frais et également la vente du bien à un prix inférieur à celui du marché (dans la plupart des cas). Il y aura donc de façon quasi certaine, de la casse en cas de mésentente.